La France se développe à grande vitesse selon Julien Foussard. Si le pays a parfois été considéré comme distant des valeurs entrepreneuriales, il figure aujourd’hui parmi les acteurs majeurs au niveau européen et dans le monde. La France mène une progression constante et rapide. Le pays se positionne très haut dans la course à la Start-up Nation, de nombreuses statistiques l’attestent.
Nous sommes la première nation de l’OCDE sur l’intention des jeunes à créer une entreprise (34 % des jeunes en 2016 contre 15 % il y a 25 ans) ; La France est première sur le nombre de créations d’entreprises, ce chiffre a augmenté quatre fois plus que dans les autres pays de l’OCDE entre 2007 et 2011…
Par ailleurs l’écosystème français offre une multitude d’avantages : si vous désirez assurer le développement de votre activité sur le long terme, le pays possède de nombreux arguments et ce, même en le comparant à ses meilleurs concurrents.
Tout d’abord, le territoire jouit d’une multitude de secteurs d’activité qui vous permettront de développer votre projet dans des conditions stables et favorables. Relevons notamment le domaine de la santé, du luxe, de l’énergie, l’agroalimentaire, high-tech, le tourisme etc.
Ajoutons à cela que les entrepreneurs français disposent d’avantages compétitifs notables. Il est peut-être beaucoup plus simple d’entreprendre dans d’autres pays modernes, aux États-Unis par exemple, mais les démarches y sont traditionnellement plus longues. De plus, notre pays présente des ressources bien structurées et des dispositifs qui encouragent les citoyens à entreprendre.
Des français désireux d’entreprendre ? Julien Foussard s’interroge
Julien Foussard le confirme, notre pays attire les entrepreneurs étrangers. De nombreuses sociétés venues de l’extérieur des frontières se sont installées dans l’hexagone. En 2018, les entreprises étrangères employaient 1,8 million de personnes en France.
Mais nous, citoyens français, sommes-nous des entrepreneurs dans l’âme ?
Selon l’indice de l’Observatoire de l’AFE (Agence France Création, dont les missions ont été reprises par Bpifrance à compter du 1er janvier 2019) réalisé en 2018 , 30 % de la population française est intéressée par l’entrepreneuriat. Un engouement très présent chez les jeunes puisque les moins de 30 ans constituent désormais plus d’un quart (30%) des créateurs d’entreprise, ils étaient un sur cinq il y a dix ans. L’indice nous dessine une tendance confirmée par les chambres de commerce qui reçoivent chaque jour des centaines de porteurs de projets.
Plus globalement, le Global Entrepreneurship and Development Institute (GEDI) a publié le 29 novembre 2017 l’Indice mondial de l’entrepreneuriat.
L’outil se montre très expressif, il nous donne une vision globale sur la culture entrepreneuriale des Français par rapport au reste du monde. Selon l’indice, la France se positionne à la septième place des pays européens qui profitent d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat. Une culture qui à l’air bien établie dans les mœurs françaises. De la même manière, l’indice nous offre plusieurs autres indications en ce sens: la France obtient la 6e place pour son ambition entrepreneuriale, 10e sur sa capacité entrepreneuriale, et décroche la 17e place pour l’attitude entrepreneuriale.
Une marge d’amélioration est toutefois possible, souligne Julien Foussard. En effet, la France peut encore améliorer ses résultats sur les critères d’ « innovation produit » et de « capacité d’absorption technologique ».
La France est encore un peu craintive dans sa culture entrepreneuriale selon Julien Foussard
Malgré les chiffres relayés plus haut, le pays et ses habitants demeurent relativement craintifs : les intentionnistes, ceux qui désireraient travailler à leur compte et lancer leur boîte, maintiennent un doute quant au lancement de leur projet.
Certains individus sont dans l’inquiétude, ont peur de se lancer. Ils pensent qu’il faut beaucoup d’argent, travailler au delà du réel, qu’ils ne sont pas suffisamment formés, qu’ils n’ont pas de réseau etc. Dans certains cas, leur motif est compréhensible et tangible, mais pour la majorité, leur crainte réside dans leur manque d’information, une indication qui pointe du doigt un défaut de transmission des informations et de la formation disponible sur le territoire en matière d’entrepreneuriat.
Selon l’Observatoire de l’AFE – 2018, plusieurs freins existent à la création d’entreprise pour les personnes qui ne se sont pas encore lancées. L’investissement financier, trop important, arrive en 1ère position. En 2ème position est située la sécurité qu’accorde un emploi salarié. La peur de l’échec en 3ème position.
Entreprendre : un véritable choix de carrière selon Julien Foussard
Effectivement, devenir entrepreneur engendre des conséquences importantes sur la façon de vivre d’un individu, c’est un mode de vie à part entière et un état d’esprit qui va avec. D’ailleurs près d’un Français sur deux pense qu’il s’agit du choix de carrière le plus intéressant, même chez celles et ceux qui ne se lanceront jamais. De multiples motivations sont mises sur la table par des porteurs de projet et des intentionnistes selon l’indice de l’Observatoire de l’AFE.
En premier lieu le fait d’être indépendant et d’être son propre patron. En 2ème position la volonté de s’épanouir, de réaliser son rêve. En 3ème le fait de gagner plus d’argent.
Cependant, Julien Foussard met en garde les porteurs de projet sur quelques faits importants à rappeler. Créer sa propre activité professionnelle, que ce soit en free-lance, ou en entreprise doit se faire avec une véritable prise de conscience des conséquences que cela engendre : baisse des moyens financiers, penser à son travail nuit et jour, peu de vacances et de week-ends, etc.