Julien Foussard revient sur les éléments qui améliorent le bien-être au travail

Julien Foussard bien être

Depuis le confinement, le rapport et les habitudes au travail ont été bousculées. En effet, Julien Foussard souligne qu’une grande majorité de salariés s’interrogent de plus en plus sur le « sens » de leur travail, les valeurs qu’il véhicule et par conséquent leur bien-être.

Plusieurs salariés ont exprimé leur envie de se reconnecter à la nature ou d’envisager une reconversion professionnelle pour exercer un travail plus en phase avec leurs attentes.

Julien Foussard revient ainsi sur les éléments positifs pour le bien-être au travail.

Julien Foussard souligne la quête de sens exprimée par de nombreux salariés

Si la crise sanitaire et les dispositions qu’elle a entraîné a suscité une interrogation de plusieurs salariés quant au sens de leur travail, Julien Foussard souligne que cette réflexion n’est pas nouvelle.

Dès 2013, David Graeber, anthropologue américain, a inventé le concept des « bullshit jobs » qui faisaient référence aux emplois largement rémunérés mais dont les tâches ne s’avéraient en réalité pas utiles. Quasiment dix ans plus tard, ce concept est loin d’avoir disparu et ce type d’emplois s’est même accru.

Julien Foussard souligne en effet que s’ils représentaient au moment de la création du concept de nombreux emplois à la Défense, il semble aujourd’hui toucher de plus en plus de secteurs d’activités.
Comment savoir si vous occupez un emploi sans utilité ? Julien Foussard conseille de vous interroger sur votre ressenti : Vous sentez-vous utile ? Avez-vous l’impression que votre travail fait avancer les choses ? Êtes-vous en accord avec les valeurs véhiculées par votre travail ? Les réponses à ces questions devraient permettre d’identifier facilement si votre travail est porteur de sens.

Par ailleurs, au-delà du ressenti, Julien Foussard souligne que les conditions dans lesquelles vous travaillez permettent également de définir si celui-ci est véritablement utile.

À titre d’exemples, un grand nombre d’entreprises sont attachées au fait de multiplier les réunions sur le sujet sans vraiment que ces rendez-vous ne fassent avancer les choses.

Bien que vous occupiez un poste que vous jugez intéressant et utile, la multiplication des tâches inutiles peut parfois entraîner des doutes sur le sens de votre emploi.

Ainsi, les critères permettant de juger si un emploi fait sens ont évolué au fil des années.

Julien Foussard analyse l’évolution des critères faisant sens

Julien Foussard souligne que le rapport au travail a fortement évolué au cours des dernières années. Dans les années 80/90, on acceptait un travail, sans forcément d’intérêt, en contrepartie d’un certain nombre d’avantages à l’image des congés payés, d’une retraite ou de la perspective d’une ascension sociale par exemple.

Toutefois, à l’heure où les avantages sont de moins en moins importants, la réflexion sur l’opportunité d’accepter tel ou tel emploi est plus longue souligne Julien Foussard.

La hiérarchie, le manque d’autonomie, l’impact environnemental, la répétition des tâches sont autant de facteurs qui poussent les salariés à s’interroger sur les aspects positifs de leur travail.
Les salariés cherchent alors à accroître leur bien-être au travail et les managers doivent proposer des solutions adaptées aux attentes des collaborateurs.

Selon Julien Foussard, un des critères qui permettrait aux salariés d’accroître leur bien-être au travail serait la possibilité d’être autonome. En se responsabilisant et en ne gardant que les tâches absolument essentielles selon eux, les salariés seraient ainsi plus heureux.

Dans ce sens, les nouvelles configurations nées du confinement, à l’image du télétravail, seraient porteuses de sens pour les salariés. En étant plus autonomes et flexibles, sur la gestion de leur agenda et de leur temps de travail notamment, les salariés se sentiraient plus utiles.

Toutefois, Julien Foussard souligne qu’un grand nombre de résistances sont encore à l’oeuvre pour accepter de tels chamboulements d’organisation sur le long-terme. La plupart des entreprises françaises sont encore très attachées à la hiérarchie ainsi qu’au présentéisme.

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